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Psychologue pour expatriésExpatriés : comment surmonter un deuil quand on habite à l’étranger ?

Emma Pisarz

Deuil à distance expatrié

Expatriés : comment surmonter un deuil quand on habite à l’étranger ?

Perdre un proche est toujours une épreuve douloureuse. Cependant, lorsqu’on est expatriés, le deuil est très différent. Pour cause, l’éloignement géographique amplifie souvent les émotions et ravive l’attachement au noyau familial que l’expat a quitté en partant.

Quelles sont les différentes étapes d’un deuil à distance ?

 

S’expatrier est un deuil en soi

En quittant son pays d’origine, sa famille, ses amis et sa culture, l’expatrié doit déjà entamer un processus de deuil de « sa vie d’avant ». Il doit séparer ces souvenirs pour en créer de nouveaux sur sa nouvelle terre d’accueil. Les personnes importantes seront toujours présentes et il est encore plus facile aujourd’hui de rester connecté grâce à Whatsapp, les visios mais il est évident qu’il ne sera plus possible de participer aux activités quotidiennes. Ainsi, le verre qu’on avait l’habitude de prendre après le travail avec ses amis ne sera plus spontané, ainsi que les anniversaires et autres événements importants. La vie continue pour les autres tandis qu’elle s’arrête ici pour vous et reprendra à chaque visite. Ce phénomène complexe entraîne des émotions diverses : tristesse, nostalgie, colère…

 

Cependant, perdre un proche ravive ces sentiments de tensions.

 

La perte d’un proche ravive la culpabilité de ne pas avoir été là

C’est certainement le sentiment prépondérant lors d’un deuil à distance : la culpabilité de ne pas avoir pu soutenir la personne, de ne pas l’avoir vu une dernière fois… Il faut rappeler que l’expat en habitant à l’étranger fait ses « adieux » à chaque départ. Et ces derniers peuvent être plus ou moins bien vécus par les tiers.

Au début, la confrontation avec la réalité est très douloureuse, d’autant plus qu’il est souvent difficile de rendre compte des détails de la situation lorsqu’on était absent : « lorsque je l’ai vu, elle allait bien » ; « elle paraissait bien au téléphone… »

Le deuil en expatriation amplifie les émotions et laisse place à une imagination folle concernant le décès, amplifiant par la suite la culpabilité ressentie de n’avoir pas été présent. POur d’autres, cette situation rend le décès irréel et entraînant une phase de déni prolongée.

 

Une perte à surmonter

Après cette première étape de confrontation à la réalité, de nombreuses émotions de colère peuvent surgir : « pourquoi nous avoir laissé ? » ; « pourquoi ne pas nous avoir prévenus pour venir à temps ? ». La culpabilité se transforme en questionnements et il est souvent difficile pour l’expatrié de gérer cette période à nouveau. En effet, très souvent, il a pu rejoindre son pays d’origine pour l’enterrement, mais est à nouveau seul pour le reste du deuil. C’est aussi un moment où on apprend à vivre avec cette nouvelle réalité. Aussi, l’expérience d’expatriation peut se teinter : chaque au revoir ravive ce sentiment de perte et peut générer une véritable angoisse.

 

Accepter pour aller de l’avant

Si le travail de deuil se fait sans trop d’embûches, alors il est possible de continuer à vivre avec cette perte. A l’inverse, il arrive que le deuil à distance ne se fasse pas et que l’on reste coincé dans la culpabilité ou la colère. Un suivi psychologique est alors une option pour permettre à l’individu d’entamer ce processus de perte d’un être cher. Grâce à la psychothérapie à distance, il est possible d’accompagner tous les expatriés en téléconsultations (en savoir plus ici).

 

Photo by Rhodi Lopez on Unsplash

Psychologue et Psychologue du travail, je suis spécialisée dans les problématiques liées au travail et l'expatriation. Ainsi, je travaille avec des français habitant au 4 coins du monde grâce à la téléconsultation. Je consulte aussi dans mon cabinet à Paris 7 en physique. Billingue en anglais, je reçois des patients étrangers parlant cette langue.

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