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Psychologue pour expatriésComprendre et Surmonter la Dépression du Conjoint Suiveur en Expatriation

Emma Pisarz

femme qui suit son mari en expatriation

Comprendre et Surmonter la Dépression du Conjoint Suiveur en Expatriation

La dépression, une réalité souvent mal comprise, trouve un terrain particulièrement complexe chez les conjoints expatriés « suiveurs ». Ces individus, dévoués à soutenir leur partenaire et à embrasser l’aventure de l’expatriation, vivent souvent cette expérience avec un sentiment de culpabilité. Pourtant, la dépression du conjoint suiveur n’est pas une fatalité, et il est possible d’adopter des stratégies préventives.

 

Prédominance féminine du phénomène

Principalement touchant les femmes, la dépression du conjoint suiveur en expatriation se manifeste lorsque ces dernières, par amour et attachement familial, choisissent de mettre entre parenthèses leur carrière professionnelle. Cette réalité touche moins les hommes, qui, bien que de plus en plus présents dans ce contexte, demeurent minoritaires. La peur de ne pas trouver d’opportunités professionnelles sur place demeure une barrière importante pour les conjoints masculins. Ainsi, un tiers des femmes expatriées pour des raisons professionnelles le font en solitaire, le célibat géographique devenant souvent la norme. Notons que 70 % de ces femmes sont diplômées et ont souvent des carrières prometteuses avant leur départ, rendant leur réorientation d’autant plus déconcertante.

 

Les émotions du conjoint suiveur

La dépression du conjoint suiveur s’installe insidieusement, générant un sentiment de vide lié à la perte des activités précédentes. Au-delà de la perte d’un emploi, ces femmes perdent également leur vie sociale, une source quotidienne de stimulation, et un pilier essentiel de leur équilibre. Une disparité de communication s’installe souvent avec le conjoint actif, engagé dans une vie professionnelle trépidante. Les attentes divergent, creusant ainsi un fossé d’incompréhension. Isolées dans la sphère domestique, ces femmes éprouvent une gamme complexe d’émotions, oscillant entre la colère envers leur conjoint responsable de l’expatriation et la culpabilité de ressentir cette négativité. La dépendance financière accentue encore leur souffrance, créant une tension symbolique difficile à porter pour des femmes habituées à gagner autonomie et respect par leur travail.

 

Identifier et traiter la dépression du conjoint suiveur

Les symptômes de la dépression du conjoint suiveur peuvent varier, mais incluent souvent des troubles du sommeil, des maux de tête, des idées sombres, des crises de larmes et une baisse de la libido. Si le conjoint actif se retranche dans l’impuissance ou l’indifférence, ces problèmes peuvent évoluer vers des comportements addictifs, tels que des troubles alimentaires, la consommation d’alcool ou la dépendance aux antidépresseurs.

Il est crucial d’être attentif au désespoir du conjoint suiveur avant que ces problèmes n’affectent gravement sa santé physique. Le dialogue rompu peut être rétabli grâce à l’aide d’un psychologue pour expatriés, qui peut faciliter la communication et aider à trouver des solutions. La famille peut également être une ressource précieuse, bien que l’isolement et le retour au pays soient des risques à surveiller.

 

Conclusion

Comprendre et surmonter la dépression du conjoint suiveur nécessite une approche proactive et empathique. Le recours à des professionnels et le soutien social sont des étapes essentielles pour préserver la santé mentale de ceux qui vivent cette expérience souvent méconnue de l’expatriation.

Psychologue et Psychologue du travail, je suis spécialisée dans les problématiques liées au travail et l'expatriation. Ainsi, je travaille avec des français habitant au 4 coins du monde grâce à la téléconsultation. Je consulte aussi dans mon cabinet à Paris 7 en physique. Billingue en anglais, je reçois des patients étrangers parlant cette langue.

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